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Fertilizers were tightly controlled till 1992, for industrial production as well as for agricultural consumption. Even though half of the total fertilizer used (urea) remains controlled, industry was hit hard by the decrease of subsidies, and agriculture reduced its consumption, at least for the first years after the reform. A case study of two villages in Karnataka shows that large farms and irrigated zones, though they use more fertilizer than small farms and non-irrigated zones, managed to overcome the price rise with less difficulty. Beyond that, the Indian government's entire food policy, its efforts for social and regional equity, the role of the States vis-à-vis the Centre, as well as India's place in the global markets are brought into question.

Secteur très contrôlé jusqu’en 1992, tant pour la production industrielle que pour la consommation agricole, les engrais sont en cours de libéralisation. Même si la moitié de la consommation nationale (l’urée) demeure encore sous contrôle, l’industrie a été touchée et l’agriculture a un temps réduit sa consommation. L’étude de deux villages du Karnataka montre que les grandes exploitations et les zones irriguées, bien que consommant plus d’engrais que les microfonds et les zones non irriguées, ont mieux surmonté la hausse des prix. Plus généralement, les réformes décidées par New Delhi peuvent être filtrées par les Etats, et c’est toute la politique alimentaire de l’Inde ainsi que sa position sur les marchés internationaux qui sont en question.